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Plusieurs "FLNC"

L'Armée de Libération Nationale Corse (A.L.N.S.).Mouvement terroriste autonomiste.

L'Armée Nationale Corse (A.N.C.). Mouvement terroriste séparatiste, fondé en 1990 et dirigé par Pierre Podgioli.

L'Associu di Patrioti Corsi (A.P.C. : Association de la Corse Patriote). Mouvement séparatiste, fondé le 4 mai 1976. Le 17 juillet 1977, l'A.P.C. devient un parti politique sous le nom d'Unione di u Populo Corsu (U.P.C. : Union du Peuple Corse) et est dirigé par Edmond Siméoni.

L'Action pour la Renaissance de la Corse (A.R.C.). Organisation séparatiste terroriste, fondée le 3 septembre 1967, et dirigée par Max et Edmond Siméoni.

Le Front National de Libération de la Corse (F.N.L.C.). Mouvement séparatiste terroriste, fondé le 5 mai 1976. Selon certains auteurs, cette organisation bénéficierait du soutien de la Libye (entraînement et soutien logistique).

Le Front Régional Corse (F.R.C.). Organisation séparatiste. En avril 1973, le mouvement prend le nom de Partitu di u Populu Corsu (P.P.C. : Parti du Peuple Corse).

Le Fronte Paisano Corsu di Liberazione ( F.P.C.L. : Front Paysan Corse de Libération). Mouvement autonomiste créé en 1973.

Le Giustizia Paolina (G.P. : vient du nom de Pascal Paoli, qui a dirigé une Corse indépendante de 1755 à 1768). Mouvement autonomiste terroriste (dynamitage d'une Caravelle le 22 mars 1974).

Le Mouvement Pour l'Autodétermination Dissidence (M.P.A.D.). Organisation terroriste séparatiste, dirigée par Alain Orsini, Dominique Bianchi et Léo Battesti.

Le Partitu Corsu Par l'Autonomia (P.C.P.A. : Parti Corse pour l'Autonomie). Mouvement autonomiste. Cette organisation fusionnera le 27 octobre 1974, avec le Parti C.

Le Parti C. Mouvement autonomiste lié au P.C.P.A.

Résistencia (R : Résistance). Mouvement terroriste séparatiste, apparu au début des années quatre-vingt-dix. En novembre 1990, l'ex-FLNC se divise notamment autour de la question épineuse du partage de l'impôt révolutionnaire. Deux blocs se constituent à la suite de cette scission. Chacun s'articule autour d'une organisation militaire et d'une vitrine légale : on distingue ainsi
l'ex-FLNC-Canal historique / A Cuncolta Naziunalista resté fidèle à la conduite de la lutte armée et
l'ex-FLNC-Canal habituel / Mouvement Pour l'Autodétermination (MPA), prêt à jouer la carte des nouvelles institutions.
Resistenza, un nouveau groupe armé fera également son apparition. Il joue le rôle d'organisation militaire du mouvement poggioliste (ANC). De 1994 à 1996, une période d'affrontements entre les mouvements clandestins et phases de dialogue avec le pouvoir colonial qui entraîneront de nombreuses dissidences et l'apparition de nouveaux groupes de lutte armée : 1995, le Front Paisanu Corsu di Liberazione, composé de proches des " habituels ", puis Fronte Ribellu, regroupant des proches des " historiques".
En 1996, une dissidence au sein du MPA entraîne la création du mouvement publique Corsica Viva qui se dote d'une organisation militaire, le FLNC du 5 mai 1996.
En mars 1998, de nouvelles dissensions au sein des rangs du FLNC Canal Historique apparaîtront à l'approche des élections territoriales. Au sein de Corsica Nazione, le groupe d'élus nationalistes sortants de l'assemblée de Corse, les tenants de la revendication indépendantiste emmenés par Marcel Lorenzoni créent le 2 janvier 1998 un Collectivu P'à Nazione, qui se transformera le 31 juillet 1998 en Partitu Per l'Indipendenza (P.P.I.).
1998 : le 6 février se crée le groupe Sampieru, dont est issu le Groupe des Anonymes qui sera à l'origine de l'assassinat du préfet Erignac.
Le 27 juin 1998,le journal "Corse-Matin" se faisait l'écho de la création d'un nouveau mouvement armé, Armata Corsa, qui, au terme d'une conférencede presse clandestine, revendiquait quatre attentats commis le 20 mars.
Fin 1998, Confrontés à une importante répression policière les nationalistes des diverses tendances mettent sur pied U Cumitatu Naziunalistu di ù Fiumorbu, dont l'objectif initial est d'élaborer un pacte de non-agression que signent le 3 juillet 1999 13 organisations.
1999 voit la naissance du groupe Clandestinu qui revendique 2 attentats soufflant en plein jour les 5 étages de l'URSSAF et le rez-de-chaussée de la D.D.E. d'Aiacciu.

Les principales organisations nationalistes

A Cuncolta Indipendista
Principale formation nationaliste, se présentant comme l’héritière historique du FLNC fondé en 1976. Jusqu’en 1998 était connue sous le nom de "A Cuncolta Naziunalista", considérée comme la vitrine légale du FLNC-Canal historique. Jean-Guy Talamoni, chef de file des élus nationalistes à l’Assemblée de Corse, appartient à cette formation. Fait partie des formations à l’initiative d’une tentative de création d’un "parti unitaire indépendantiste ". Membre de la fédération "Unita" constituée en novembre 1999, puis du parti unitaire indépendantiste "Independenza" fondé à Corte le 13 mai 2001.

A Cuncolta Naziunalista
Apparaît en 1987, considérée comme la façade légale de l’ex-FNLC, puis du FLNC-Canal historique à partir de 1990. Devient "A Cuncolta Indipendista" en 1998.

Accolta Naziunale Corsa (ANC)
Naît en 1989 d’une scission d’ "A Cuncolta Naziunalista", dont elle critiquait les méthodes autoritaires. Une des rares organisations corses à vouloir se situer clairement à gauche. S’est progressivement rapprochée du bloc MPA/ FLNC-Canal habituel. On considère "Resistenza" comme son pendant clandestin. Dirigée par Pierre Pioggioli, ancien chef du FLNC. Membre de la fédération "Unita" constituée en novembre 1999.

Armata Corsa
Apparaît en juin 1999. Groupement qui a revendiqué plusieurs attentats, présenté comme proche de François Santoni, ancien dirigeant d’A Cuncolta.

Corsica Nazione
Coalition électorale constituée à l’origine pour les élections à l’Assemblée de Corse de 1992, elle est aujourd’hui largement dominée par A Cuncolta. L’ANC et l’UPC ont quitté cette structure dès 1993. Partie prenante de la fédération "Unita" constituée en novembre 1999.

Corsica Viva
Créée en 1995 par des groupes dissidents de l’ANC (Accolta Naziunale Corsa) et du MPA (Mouvement pour l’autodétermination). Est considérée comme l’organisation nationaliste la plus importante après "A Cuncolta Indipendista". Plusieurs formations de moindre envergure se sont rassemblées autour d’elle. Le "FNLC du 5 mai 1996" serait son pendant clandestin. Composante de la fédération "Unita" constituée en novembre 1999, s’est ralliée à son ancien rival "A Cuncolta Indipendista" dans "Indipendenza" le 13 mai 2001.

FLNC (Front de libération nationale de la Corse)
Première structure clandestine apparue en 1976 après les évènements d’Aleria. Officiellement dissous par le gouvernement en 1983, le FLNC poursuit son activité jusqu’en 1990 (on parle alors de l’"ex-FLNC"), date à laquelle il se scinde en trois branches : le "Canal habituel" considéré comme le bras armé du MPA (Mouvement pour l’autodétermination), le "Canal historique" considéré comme la branche militaire de "A Cuncolta Naziunalista", et "Resistenza" ; aile clandestine de "Accolta Naziunale".

FLNC (du 5 mai 1996)
Né en 1996 du regroupement de scissionnistes du FLNC-Canal habituel et de "Resistenza", est considéré comme le bras armé de Corsica Viva.

FLNC-Canal habituel
Bras armé du MPA (Mouvement pour l’autodétermination), est né en 1990 de l’éclatement de "l’ ex-FLNC" sur la question de l’attitude à adopter vis-à-vis des propositions de Pierre Joxe, ministre de l’Intérieur, pour un nouveau statut de l’île. A annoncé sa dissolution le 29 janvier 1997.

FLNC-Canal historique
Considéré comme la branche armée de "A Cuncolta Indipendista", est né en 1990 de l’éclatement de "l’ex-FLNC".

Front armé révolutionnaire corse (FARC)
Organisation qui s’était manifestée par plusieurs attentats en 1992-1993 puis n’avait plus revendiqué d’action violente. Réapparaît à la fin de 1999 pour déclarer son soutien au "processus de paix".

Fronte Patriotu Corsu
S’est constitué en 1999 et s’est immédiatement manifesté par une série d’attentats à l’explosif. A lancé un appel à la trêve en janvier 2000.

Fronte Ribellu
Serait l’expression de dissidents du "FLNC-Canal historique". A revendiqué plusieurs attentats et a régulièrement dénoncé "l’affairisme" de certains élus locaux.

Mouvement pour l’autodétermination (MPA)
Issu d’une scission de "A Cuncolta Naziunalista", en 1990, il est considéré comme la vitrine légale du "FLNC-Canal habituel". Considérablement affaibli par les affrontements entre nationalistes de 1994-1996 ; il a vu l’essentiel de ses militants rejoindre "Corsica Viva" lors de sa création en 1995, et s’est dissous en 1997.

Partitu per Independenza
Groupe de militants issus de "A Cuncolta", implanté essentiellement en Corse-du-Sud, se réclamant de positions radicales. Membre de la fédération "Unita" constituée en novembre 1999.

Resistenza
Considéré comme le bras armé de "Accolta Naziunale Corsa".

Union du peuple corse (UPC)
Mouvement autonomiste refusant le recours à la violence. Fondé par les frères Simeoni, qui avaient été les initiateurs du mouvement à l’époque d’Aleria. Aujourd’hui dirigé par François Alfonsi, il est engagé dans un processus de fusion avec l’organisation "Scelta Nova".

Unita
Regroupement en novembre 1999 dans une fédération informelle de neuf organisations nationalistes, dans le but de parler d’une seule voix lors des négociations avec le gouvernement. Quatre de ces organisations, principalement "A Cuncolta Indipendista" et "Corsica Viva" (avec "Associu per a Suvranita" et "U Cullettivu Naziunale"), engagées dans un processus visant à la création d’un " parti unitaire indépendantiste ", ont constitué "Indipendenza" le 13 mai à Corte – deux jours avant l’ouverture des débats à l’Assemblée nationale, mais sans lien avec le processus de Matignon selon les nationalistes.


Lire Une déclaration historique du FLNC	Lire le projet de Constitution Moderne de la Corse