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SAMPIERU CORSU

Sampieru Corsu
1498-1567

L'homme naquit au pied du mont Renosu, alors qu'à Florence périssait dans les flammes le moine Savonarole. Tout jeune, il s'engagea sous les ordres du dernier grand condottiere florentin : Giovanni de Medeci. Ce grand capitaine pensait le métier des armes comme le complément indispensable des beaux-arts.Homme d'érudition, il combattait avec un courage qui en imposait à ses mercenaires. Il reconnut dans le jeune Corse un égal et le récompensa comme tel.
Giovanni de Medeci passa au service de la France en 1522, emmenant avec lui Sampiero. Sampiero lutta aux côtés de Bayard et se couvrit de gloire jusqu'à mériter le titre de colonel de l'infanterie corse au service de la France. Il revint alors dans son île pour épouser Vannina d'Ornano, héritière de l'une des plus illustres familles corses. Il avait cinquante ans et sa jeune femme trente-cinq ans de moins.
Les Génois supportèrent difficilement le prestige du vieux soldat et le firent emprisonner. Libéré grâce à l'intervention du roi français Henri II, Sampiero revint pour voir raser la maison qu'il avait fait construire à Bastelica. C'était une offense mortelle.
Plus tard, lorsque Pasquale Paoli décrétera sa justice, il ordonnera de raser les maisons appartenant à ceux qui se livraient à la vendetta.Car l'homme qui perd sa maison perd ses racines.

Sampiero voua à Gênes une de ces inimitiés qui brûlent un cœur à chaque seconde de la vie. Pour mener la guerre contre la république ligure, il s'allia à Charles Quint, son vieil adversaire.
Puis, au service de l'alliance franco-turque, il participa au débarquement à Bastia. Les Turcs abandonnèrent la Corse en 1553 et Sampiero resta seul face aux Génois, conduits par Andrea Doria.
Ce dernier alignait douze mille hommes.
Le 18 septembre 1554, les Corses de Sampiero les taillèrent en pièces au col de Tenda.
Le 15 septembre 1557, à Viscuvatu [Vescovato], la Corse fut incorporée à la couronne de France.
Les grandes puissances ont souvent des raisons que la raison de petites nations ignore. Deux ans plus tard, le traité de Cateau-Cambrésis restitua la Corse aux Génois.
Nommé ambassadeur extraordinaire en Turquie par le roi de France, Sampiero Corso laissa épouse et enfants en sa demeure de Marseille. La jeune femme se morfondait et se laissa manipuler par le précepteur de ces enfants, l'abbé Michel-Ange Ombrone, espion génois.
Vannina vendit les biens de Sampiero et embarqua pour la capitale ligure. Son époux l'apprit et fit intercepter le navire. Il jugea alors sa femme et la condamna à mort.
Elle accepta la sentence, le suppliant seulement de l'étrangler de ses propres mains plutôt que de la livrer au lacet du bourreau. Ce que fit Sampiero.
Ce meurtre fit grand scandale, car la défunte appartenait à une famille noble. La reine de France fit savoir qu'elle ne recevrait pas ce « tueur».

L'affaire inspira Shakespeare qui transposa Sampiero dans le personnage d'Othello.

Le vieux lion ne renonça pas à sa lutte pour la libération de la Corse. En 1564, il débarqua dans le golfe du Valincu à la tête de vingt-cinq mercenaires gascons. Il posa le pied sur la terre sacrée et prononça ces mots :
« Je ne suis pas venu ici pour mes intérêts particuliers mais pour libérer ma pauvre patrie. »
Les Corses gardaient un souvenir cuisant de la trahison française et se rallièrent fort peu au vieux colonel. Pourtant, avec deux cents hommes expérimentés, il battit les Génois.
Alors, les villages de Corse lui envoyèrent des renforts. La révolution embrasa le territoire, des montagnes jusqu'à la plaine. Il n'y eut que le Cap pour résister à cette vague libératrice qui submergea l'île.
La famille d'ornano offrit deux mille ducats d'or à qui ramènerait la tête du colonel tandis que Gênes en promettait quatre mille. A Livia, une assemblée de la Nation corse venait de lui prêter serment de fidélité. Sampiero portait gaillardement ses soixante-neuf ans et menait le combat.
La guerre ravageait l'île et les atrocités répondaient aux massacres. Les Génois décidèrent de se servir des frères d'Ornano pour tuer le vieux lion.
Non loin de Prunelli se découvre la plaine qui mène à la mer. Au loin se découpe le golfe d'Ajacciu.
Là tomba dans une embuscade, le 17 janvier 1567, à 71 ans, le terrible Sampiero Corso, héros de l'histoire insulaire.
Parmi les mercenaires corses au service de Gênes, se trouvaient trois cousins de sa femme. On livra son corps aux chiens, tandis que les meurtriers se disputaient sa tête et sa jambe.

D'après des documents : Corseweb & Muséart




© Natale

Sampieru Corsu




© Natale

Bastelica



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